Un court extrait de l'ouvrage "Jeunes pousses en folie", page 175, dernier paragraphe :

 

"La cuisine et la marche à pied sur les quais de la seine sont des réalités bien concrètes qui le changent de ses mathématiques abstraites. Et puis, il y a le piano qui le fait entrer dans un autre monde, peuplé de notes, toutes égales, mais capables de s’unir pour mettre l’une d’entre elles en valeur, le tout dans une harmonie parfaite. A chacune son sommet, chaque note connaîtra son instant de gloire. Il quitte le temps d’aujourd’hui pour celui de demain si ce n’est d’hier, il est transporté ailleurs, il plane, rêve et ressent chaque note dans un tourbillon de bonheur. Parfois, dans une fraction de seconde, il réintègre son esprit et son corps de mathématicien, il est saisi par le vertige que lui donne cet assemblage de notes minuscules. Ne pourrait-il pas trouver une façon de les assembler, des algorithmes, des modèles pour créer de la musique selon Chopin, Bach ou Mozart ? Quoi qu’il en soit, ses activités complémentaires le stabilisent, le calment et finalement le rendent plus serein."